Réseau suisse des droits de l'enfant
A l’occasion de son 40ème anniversaire la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse (CFEJ) se prononce pour une plus grande participation des enfants et des jeunes
La Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse (CFEJ) existe depuis 1978. Initialement chargée uniquement de questions relatives à la jeunesse, son mandat a été élargi aux enfants lorsque la Suisse a ratifié la CDE. Le travail de la CFEJ a toujours été façonné et défié par les courants de son époque. Peu de temps après sa fondation déjà, elle a été confrontée aux révoltes de la jeunesse dans les années 1980. Et aujourd’hui encore la CFEJ s’intéresse aux sujets qui éveillent l’intérêt des enfants et des jeunes. Des thèmes comme la croissance des enfants et des jeunes à l’ère numérique ou la violence sexuelle à l’encontre des enfants sont au centre de ses préoccupations.
Cet anniversaire n’a pas seulement permis une revue des 40 ans d’histoire mouvementée de la CFEJ mais également un aperçu du développement de la politique de l’enfance et la jeunesse en Suisse. Malgré toute la joie que suscitent les nombreuses réalisations, tous les participants ont souligné qu’il reste encore beaucoup à faire. Le président de la CFEJ Sami Kanaan a regretté que les mesures d’austérité concernant les enfants et les jeunes rendent plus difficile la mise en œuvre de la Convention des droits de l’enfant. En même temps, il existe également de nombreuses possibilités d’avancer, par exemple dans la participation des enfants et des jeunes dans les décisions qui les concernent.
Ce point important a également été repris par le Réseau des droits de l’enfant, représenté par Lea Meister, membre du Comité du Réseau des droits de l’enfant et responsable du domaine politique au Conseil Suisse des Activités de Jeunesse (CSAJ). Dans son discours Madame Meister a attiré l’attention sur les défis de la politique de l’enfance et de la jeunesse du point de vue de la société civile :
Elle a souligné que beaucoup de progrès ont été faits en Suisse depuis la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Mais la politique de l’enfance et de la jeunesse en Suisse pourrait encore se développer, en particulier dans le domaine de la participation des enfants et des jeunes – qui est un des principes directeurs de la Convention. Le Réseau a félicité la CFEJ pour sa fonction de modèle dans sa manière de faire entendre la voix des enfants et des jeunes.
Madame Meister s’est cependant également prononcée pour le maintien d’un engagement fort de la part des organisations de la société civile actives dans le domaine de la politique de l’enfance et la jeunesse. Les ONG peuvent prendre parti pour les enfants et les habiliter à faire valoir leurs intérêts en politique. C’est central dans le contexte actuel, où les atteintes aux droits de l’enfant et aux droits de l’homme se multiplient.
Même si la coresponsabilité étatique pour la promotion, la protection et la participation des enfants et des jeunes n’est aujourd’hui presque plus remise en cause, il est important pour le Réseau des droits de l’enfant qu’à l’avenir la politique de l’enfance et de la jeunesse s’engage encore plus fortement pour une approche fondée sur les droits de l’enfant et renforce les conditions cadres pour la mise en œuvre des droits de l’enfant.
Plus d’informations:
Communiqué de presse, CFEJ
Aargauer Zeitung, 29.11.2018